Si vous décidez de vous lancer en tant qu’entrepreneur(e) ou micro-entrepreneur(e), il est important de faire attention à bien se couvrir en termes d’assurance.

Mais ce domaine peut vous sembler un peu flou, car lorsque l’on débute dans l’entrepreneuriat, on est généralement seul(e) et très mal accompagné(e).

Vous avez dû faire votre petite enquête sur le web pour savoir quelles assurances prendre, mais vous avez vu que réussir à choisir la bonne assurance à travers ces multitudes de contrats d’assurance disponibles en ligne ressemble à un des 12 travaux d’Hercule.

Il est donc vraiment très facile de se perdre, surtout quand vous n’avez pas d’interlocuteur en face de vous pour vous expliquer ce qui pourrait être utile, ou même obligatoire, en fonction de votre projet.

De nombreuses questions ont dû submerger votre tête :

  • Faut-il obligatoirement avoir une mutuelle santé ?
  • Si vous travaillez à votre domicile, avez-vous besoin d’un contrat spécifique ?
  • Et si en tant que micro-entrepreneur(e), vous ne pouvez plus travailler, êtes-vous bien couvert ?
  • Si vous créez votre entreprise et embauchez des salariés, avez-vous la possibilité de vous protéger si une des personnes aux fonctions indispensables ne pouvait plus travailler ?

Je vous propose donc de faire un tour d’horizon des assurances sur lesquelles il peut être intéressant de se pencher pour vous protéger dans votre activité. Car, évidemment, que vous vous lanciez dans le micro-entrepreneuriat ou l’entrepreneuriat, les contrats intéressants, ou obligatoires, peuvent différer.

Il faut aussi savoir qu’en débutant votre activité de micro-entrepreneur(e), vous avez deux possibilités : faire de la micro-entreprise votre activité principale ou travailler (en tant que salarié, par exemple) et placer la micro-entreprise en seconde activité pour avoir un complément de revenus.

Et chacune de ces situations vous offre des solutions différentes en termes d’assurances.

Deux personnes devant des ordinateurs portables et un des deux écrit sur une feuille
Décortiquons ça ensemble pour y voir plus clair !

La micro-entreprise est une activité secondaire pour vous

Dans ce premier cas où vous avez une autre activité professionnelle telle que le salariat en plus de votre statut de micro-entrepreneur(e), alors vous dépendez du régime obligatoire de base qui vous donne quelques avantages.

1- Les contrats d’assurance santé

Si vous êtes salarié(e), depuis 2016, votre employeur est dans l’obligation de vous fournir une complémentaire santésortez le champagne ! 🍾

Vous n’avez donc pas à chercher une mutuelle qui pourrait vous couvrir, car les frais de santé peuvent très vite s’élever, et cela, malgré les remboursements de la Sécurité sociale.

Cependant, si vous estimez que le contrat de votre entreprise n’est pas suffisant face à vos dépenses et vos besoins, il est tout à fait possible de souscrire une surcomplémentaire, qui viendra en renfort de votre premier contrat santé.

Certains contrats collectifs peuvent d’ailleurs même laisser la possibilité aux salariés d’une entreprise de choisir certains renforts, voire même proposer une surcomplémentaire.

Pensez à vous renseigner auprès de votre employeur avant de chercher un nouveau contrat, on ne sait jamais !

2- Les contrats d’assurance prévoyance

Les contrats de prévoyance vous protègent, vous et votre famille, contre les aléas de la vie : un arrêt de travail suite à une maladie ou un accident, une perte d’autonomie, ou un décès par exemple.

Là encore, en tant que salarié(e), la Sécurité sociale, voire même votre employeur, vous indemnise en fonction de la situation.

Mise en situation :

Vous êtes allé(e) au ski et vous vous êtes foulé(e) le poignet en tâtant un tout schuss sur une piste noire.

Vous avez moins d’un mois d’arrêt maladie – vous avez eu du bol !

Dans ce cas là, l’assurance maladie vous indemnisera à hauteur de 50 % de votre salaire journalier, par jour d’absence (hors délai de carence). À ça peut s’ajouter une participation de votre employeur.

En plus de cela, en fonction de la convention collective nationale dont l’entreprise dans laquelle vous travaillez dépend, votre employeur peut être obligé de vous proposer un contrat de prévoyance collective.

Grâce à cela, vous pourrez bénéficier d’indemnités supplémentaires.

Une femme sur un fauteil de bureau est en train d'écrire sur son ordinateur portable
À travailler courbée comme ça, il va te falloir une bonne mutuelle santé !

Vous êtes micro-entrepreneur(e) ou entrepreneur(e) individuel(le)

Cas numéro 2, si le micro-entrepreneuriat ou l’entrepreneuriat est votre unique activité, alors vous pouvez avoir besoin de contrats d’assurance différents des personnes ayant fait de l’auto-entrepreneuriat leur activité secondaire. Ne serait-ce qu’en termes de santé et de prévoyance.

1- La mutuelle santé

Il n’est pas obligatoire de souscrire un contrat de mutuelle santé si vous n’êtes pas salarié(e).

Mais, les frais médicaux et d’équipement (pour les lunettes par exemple) peuvent très vite grimper, et cela, même si les régimes obligatoires en remboursent une partie.

Eh oui, les myopes, comme moi, ont la vie dure !

Et c’est exactement à cela que sert une mutuelle santé : diminuer les frais restant à votre charge au maximum.

Il peut donc être utile de réfléchir à ce type de contrat d’assurance, surtout si vous avez des besoins particuliers qui sont onéreux comme en optique, en dentaire, ou même si vous êtes adepte des médecines douces, qui elles, ne sont presque jamais prises en charge par le régime obligatoire.

Un petit tour chez l’ostéo, il n’y a rien de mieux pour vous remettre droit(e) après un gros contrat passé sur votre pc, le dos courbé et les lombaires en vrac.

Moi par exemple, je suis chez Harmonie Mutuelle qui propose un contrat santé pour les micro-entrepreneurs, votre conjoint ou conjointe peut se rattacher à votre contrat.

Si vous êtes 2 sur un contrat, c’est plutôt avantageux.

Je paie 24,5€/mois pour une couverture moyenne. Je suis couverte en dentaire, optique et médecine douce.

2- La prévoyance

Comme dit le dicton : « Il vaut mieux prévenir que guérir !« 

Là encore, ce type de contrat n’est pas obligatoire. Mais il peut s’avérer très pratique.

En effet, votre statut de micro-entrepreneur ou entrepreneur individuel fait que vous dépendez de la Sécurité sociale des Indépendants (SSI) et plus de la Sécurité sociale ‘‘de base’’.

À cause de ce régime, vos indemnités en cas d’arrêt de travail, d’invalidité, de perte d’autonomie ou même de décès sont considérablement réduites.

Mise en situation

Imaginons que vous êtes micro-entrepreneur(e) et que votre revenu annuel moyen est supérieur à 3 919,20 €, vos indemnités journalières pourront aller de 5,37 € à 55,51 €.

Mais si votre revenu annuel moyen est inférieur à 3 919,20 €, alors vous ne pourrez pas bénéficier d’indemnités journalières.

Il est donc important de se demander si le montant de ces indemnités est suffisant afin de maintenir votre niveau de vie.

Si ce n’est pas le cas, un contrat de prévoyance peut vous permettre de bénéficier d’une indemnisation qui viendra compléter celle de la SSI afin de vous soutenir dans ces situations difficiles.

Si vous êtes freelance et que vous êtes sur Malt, je sais que la plateforme est en collaboration avec Axa pour la garantie Responsabilité Civile d’exploitation et professionnelle.

D’ailleurs si vous êtes freelance et que vous n’êtes pas encore sur Malt, je vous conseille de vous y mettre. Beaucoup de mes amis micro-entrepreneurs vivent grâce à la plateforme.

Si ça vous intéresse, Audrey vous explique dans un de ses articles comment rester plus efficace en auto-entreprise.

Cinq personnes travaillent sur des ordinateurs portables autour d'une table
Micro-entrepreneur(e)s, salarié(e)s ou les deux à la fois, on a tous des assurances en commun

Les assurances communes pour tous ces statuts

Outre la santé et la prévoyance, il existe des contrats d’assurance qui peuvent être utiles malgré tout et surtout, pour les micro-entrepreneurs à temps plein, et ceux ayant cette activité comme activité secondaire.

1- Assurer sa responsabilité

Il peut aussi être important de s’assurer en cas d’erreur, ou même d’impossibilité de rendre le livrable demandé en temps et en heure. C’est pour cette raison qu’il existe différents contrats d’assurance dans ce domaine.

Par exemple, si vous êtes un(e) grand(e) maladroit(e) et que vous :

  • mettez le feu aux locaux de votre client
  • vous renversez votre café sur le mac de votre client – oups …
La responsabilité civile professionnelle (ou RC Pro) prend en charge les dommages que vous pouvez causer aux autres durant vos prestations, mais aussi après la livraison d’un produit.

Bien qu’elle ne soit pas obligatoire pour tous, elle peut être très utile.

Plus encore, il existe une RC Pro obligatoire pour certains secteurs d’activité :

  • La santé et le bien-être
  • La construction, le BTP et l’habitat
  • Le transport
  • L’automobile
  • Le sport, les loisirs et la culture
  • Le conseil financier et en assurance

Plus encore, si vous travaillez dans la construction, le BTP ou l’habitat, il vous faudra aussi souscrire une garantie décennale qui prendra en charge les réparations de vos travaux jusqu’à 10 ans après la fin de ces derniers.

Et finalement, afin de vous aider en cas de litige avec un client ou un fournisseur, par exemple, vous avez également la possibilité d’opter pour une garantie Protection juridique.

Encore une fois, cette garantie n’est pas obligatoire, mais peut être très utile, notamment dans les activités qui impliquent des risques de conflit élevés.

Eh oui, malheureusement, nous ne vivons pas au pays des Bisounours où tout le monde est sur la même longueur d’onde !

2- Assurer ses biens

En fonction de votre activité, vous pouvez avoir besoin d’un local, d’une voiture et de matériel spécifique. Dans ce cas, il vous faudra vous pencher sur :

  • Les assurances multirisques dans le cas de la location d’un local,
  • Votre assurance habitation, si vous travaillez à votre domicile, car elle ne prend pas automatiquement en charge les dommages sur votre matériel,
  • Les assurances auto professionnelles, dans le cas d’une activité nécessitant une voiture,
  • Les assurances perte d’exploitation, qui vous aident en cas de destruction de votre lieu de travail, afin que vous puissiez honorer vos contrats et couvrir vos charges.
Une table de travail avec cinq ordinateurs portables vue du dessus
Who’s the boss ?

Et si votre entreprise se développe ?

Tout d’abord, félicitations !

Encore une occasion de faire péter le champagne 🍾 – décidément, nous allons vider la cave à ce rythme…

En tant qu’entrepreneur(e), si vous décidez de développer votre entreprise afin d’employer un ou plusieurs salariés, il faudra, là aussi, s’intéresser à différents contrats d’assurance.

En effet, la législation peut vous imposer de proposer certains d’entre eux à vos employés. Et d’autres peuvent vous être utiles afin de protéger votre entreprise.

1- L’assurance santé

Si vous avez au moins un employé, vous êtes légalement obligé(e) de proposer un contrat de mutuelle santé collective respectant un niveau de couverture minimum, mais aussi de prendre en charge au moins 50 % du montant de la cotisation.

À moins que la durée des contrats de travail de vos salariés soit inférieure à 3 mois, ou qu’ils sont en temps partiel de moins de 15 heures.

Le niveau de couverture minimum est défini par la législation. Mais il se peut que la convention collective de votre activité vous impose un niveau de couverture supérieur. Pensez donc à bien vérifier tous ces détails.

2- La prévoyance en entreprise

Généralement non obligatoire, le fait de proposer un contrat de prévoyance collective à vos salariés peut être très bien vu par ces derniers.

Cependant, en fonction de votre convention collective nationale, vous pouvez tout de même être dans l’obligation de mettre un tel contrat à leur disposition. C’est notamment le cas si vous travaillez dans le courtage en assurances par exemple.

Un autre contrat de prévoyance en entreprise qui peut être indispensable est l’assurance homme-clé. Il a, en effet, pour objectif, de compenser la perte d’une personne essentielle au bon fonctionnement de l’entreprise, qu’elle soit temporaire ou permanente.

Il est donc très important de se pencher un moment sur les différents contrats d’assurance possibles, mais également sur la réglementation de votre activité. Ainsi, vous pourrez vous couvrir au mieux.

Et dernier point, pensez à garder un bon équilibre vie privée-vie professionnelle si vous ne voulez pas frôler le burn-out avec le développement de votre entreprise.

Conclusion

J’espère que cet article vous aura permis d’y voir plus clair.

Si oui, laissez un commentaire et si quelque chose reste encore un peu flou à vos yeux, laissez aussi un commentaire.

Si vous hésitez entre plusieurs assurances pour entrepreneurs et micro-entrepreneurs, venez en discuter avec moi dans le forum de la Base Lunaire.

Nous trouverons bien chaussure à votre pied ! 😊